2 allées couvertes au Musée de St Germain en Laye

Publié le par grhil-villers.over-blog.com

Château de St Germain en Laye

Le château, devenu Musée des Antiquités Nationales par la décision de Napoléon III en 1862, de rassembler en ce lieu l’archéologie celte et gallo-romain, nous de suite dans l’ambiance en nous présentant dans les douves, du pont-levis, 2 allées couvertes reconstituées sur la gauche et une dalle dressée comportant un trou d’homme sur la droite.

Les 2 allées couvertes, interdit d’accès aux publics ressemblent fortement à celle se situant à Villers Saint Sépulcre. Elles sont de la même période et elles ont de nombreux points communs comme la chambre funéraire, le vestibule, une pierre dressée qui sépare les deux compartiments, tout en ayant un trou d’homme pour communication des deux cellules.

Voici donc une petite description de chaque monument que l’on connait mieux sous l’appellation de dolmen.

ALLEE COUVERTE DE CONFLANS

C’est la première que l’on distingue du pont-levis. Elle est perpendiculaire à celui-ci, étant parallèle à l’enceinte des douves.

Musée de St Germain en Laye : Allée couverte de Conflans

Elle fut découverte en 1872, lors de travaux de déblaiement de bloc gênant des travaux agricoles. Elle est sauvée de la destruction grâce à l’intervention de deux archéologues, Alexandre Bertrand et Guégan de l’Isle.  Elle est démontée et reconstituée peu de temps après sa découverte dans les douves du château.

Longue de 12 mètres et large de 2 mètres, elle est composée de dalles verticales (ou dressées) au niveau des parois et d’une dalle perpendiculaire aux précédentes, séparant la chambre funéraire du vestibule. La communication se fait par un trou d’homme circulaire réalisé. Une seule dalle de couverture est présente, elle se situe à l’extrémité de la chambre funéraire. En vérité, elle n’a pas sa vraie fonction. Les dalles de couverture ont été détruites pour la fabrication de pavés. Ce bloc est une pierre de la parois, remplacé actuellement par un petit escalier qui permet l’accès à l’intérieur du monument.

On ne connait rien du contenu de la chambre funéraire, elle fut vidée sans aucune précaution par le propriétaire du champ. Celui-ci a simplement indiqué aux archéologues, que le monument était recouvert d’un amas de pierre, description ressemblant à celui d’un cairn. Ce genre de composition est plutôt inconnu dans la région.

 

ALLEE COUVERTE DU TROU-AUX-ANGLAIS

Second monument que l’on aperçoit du pont levis. Il est positionné perpendiculaire au premier. L’un l’autre suivant l’angle que forment les douves.

Musée de St germain en Laye : allée couverte du Trou aux Anglais

Elle provient de la commune d’Aubergenville. Elle fut découverte dans le bois de la Garenne par un garde-chasse du château du même nom en hiver 1880/81. Il reconnu dans l’ensemble pierre qu’il aperçu, la ressemblance avec une sépulture collective du néolithique. Ce passionnant pour ce type de monument, il se rappela de la description du monument de Vauréal, « le Cimetière des Anglais ».

Menacée de destruction, l’allée couverte fut transférée dans les douves du château en 1901. Comme pour la précédente, la reconstitution n’a pas été suivi de toute pièce et une dalle de  parois fut elle aussi transformée en dalle de couverture.

Longue de 10,30 mètres et large de 1.80 m, elle a exactement la même configuration de la première. Une dalle sépare les 2 compartiments, mais celle-ci a l’air d’être deux pierres assemblées dont le passage forme un arc ovulaire. Il se peut que cela soit une même dalle brisée. Une différence se présente aussi, l’entrée du vestibule semble fermer par une pierre, si la reconstitution s’avère exacte.

Cette allée couverte nous offre plusieurs gravures que l’on ne peut pas voir de si loin. Trois décorations se trouvent à l’intérieur de la chambre, sur la dalle de séparation. Elles représentent une poterie, une lame de hache polie et une hache complète. Les autres gravures, se situant dans le vestibule représentent  la déesse funéraire mais avec la particularité de la complétée avec la tête comportant le nez et la barre des sourcils. Une autre gravure, dans cette cellule représenterait un homme trainant un soc de charrue. Je ne peux malheureusement pas vous présenter ces décorations, n’ayant point de documents photographies ou graphiques.

Des restes humains, des outils et des armes ont été découverts pendant les fouilles. Cet inventaire a disparu pendant la seconde guerre mondiale.

Je viens donc de vous tracer un article assez conséquent  sur les deux monuments. Cela prouve que ce musée regorge de nombreux trésors.

Eric

Publié dans SORTIES

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